Genre : Rock, folk, prog’
Année de formation : 2015
Membres fondateurs : Gabriel Keller (compositeur) et Yann Frey (parolier)
Interprètes : Charlie Henry (guitare), Jonathan Rivière-Camara (basse), Julien Giet (batterie), Marine Poirier (chant)
Actualités du groupe sur Facebook
Visuels : Photographies de Léa Fery (visitez son site officiel) et logos de Yoan Gonçalves
À L’ÉCOUTE
ACTU’
- 17 janvier 2017 : Première partie des Morrighans au Ninkasi, Lyon.
- 19 octobre 2016 : Concert à l’ENSATT, Lyon.
- 27 août 2016 : Festival Tatagash, Grenoble.
- 19 août 2016 : Concert privé aux Feuillants, Lyon.
- 14 avril 2016 : Intégration de Marine Poirier (chant), de Charlie Henry (guitare), de Jonathan Rivière-Camara (basse) et de Julien Giet (batterie) dans la formation fixe.
À PROPOS DU GROUPE
Hegoa est un souffle créateur, une musique exigeante qui flirte avec la recherche littéraire, une identité burinée dans le marbre puisque les influences sonores et musicales des Beatles, Pink Floyd et Queen côtoient celles, littéraires, de Gainsbourg, Babx et Feu ! Chatterton. C’est aussi une exploration de divers registres; ils se toisent ou se répondent, mais ils tendent toujours à des séjours consensuels sinon fusionnels au cœur de l’intime. Chaque tension est transformée en un charme mélodique. Les ponts musicaux interviennent de manière idoine et ne sont pourtant pas convenus. La batterie a l’allegro inspiré, l’adagio transporteur et le break astucieux. La guitare est épurée, parfois folk et claire, d’autres fois rock et distordue, généreuse dans ses solos et curieuse dans ses motifs.
Hegoa est également une rencontre, elle a lieu en 2011. Gabriel compose, Yann écrit, tous deux se rencontrent dans le cadre de leurs études universitaires. Le premier avoue n’être jamais comblé par les paroles qu’on lui propose, le second éprouve de la curiosité quant à la mise en voix de ses textes. De leur bonne entente humaine et artistique naît la proposition d’un projet commun, le musicien commande un texte à son ami. D’emblée, l’entente est quasi parfaite. Le duo entre ainsi dans un jardin curieux où la nostalgie s’agite, la mélancolie se rebelle, l’amour se délite et la mort se tord en belle forme de notes; c’est la Rimeraie, paysage métisse dessiné par l’audace et situé à la confluence des genres.
Les deux hommes font un pari, celui de miser sur une équipe repensée pour chacune de ses chansons et selon les univers qu’elles adoptent individuellement. En effet, conscients des particularités appelées par les divers genres musicaux qu’ils explorent, ils réunissent des musiciens choisis selon leurs compétences spécifiques. Gage d’une exigence indispensable aux créations de qualité, cette sélection au cas par cas n’oblige pas le duo à renoncer à la notion de cohésion sémantique et lui permet plutôt de cibler ses attentes avec assurance. En ce sens, il n’exclut pas le développement d’une formation fixe qui puisse essentiellement s’épanouir sur scène.
Dans le processus de création, la musique précède généralement le texte, mais les deux éléments s’envolent ensemble et demeurent inaliénables dans les rafales d’un vent fou* qui considère l’épreuve édifiante, qui s’élève grâce aux structures qu’il caresse et qui s’émancipe dans la fureur de vivre.
C’est au pied du chêne où Anitha vous laissera l’attraper avant de vous livrer à la réalité qu’Hegoa vous invite, il vous propose également d’écouter le chant d’un homme qui veut rendre hommage à des madones disparues, il vous tend, pour que vous la lisiez, la lettre au mensonge d’un schizophrène…
* Les basques disent de l’hegoa qu’il s’agit d’un « vent fou ».
GABRIEL KELLER – COMPOSITEUR
Si j’explore divers registres musicaux, c’est au cœur d’une même notion que je propose de voyager: l’intime. Je tente toujours de transformer les tensions en charmes mélodiques. L’émotion que me procure une situation a des saveurs sonores que j’ai besoin de sculpter à partir de mon expérience du sensible et dans des motifs musicaux. Je souhaite ainsi produire une musique qui se laisse vivre au sein de la passion bien avant de se laisser analyser dans l’effort, et cela malgré l’exigence technique qui me semble être indispensable. Je reste par ailleurs attentif au rythme, aux ponts musicaux et aux dialogues entre sonorités claires et distordues.
YANN FREY – PAROLIER
Si je déplore les traumas, je ne les respecte pas moins pour ce qu’ils ont d’édifiant et leur voue volontiers une grande tendresse. Partir du pathos, le détourner et créer un personnage ou une situation qui touche par sa déviance est l’un de mes combats les plus véhéments. C’est, je pense, une façon comme une autre de susciter la tolérance. Il me semble que je suis poussé à profaner la contemplation pour mieux ouvrir ma foi à la névrose; ce que je dois essentiellement à l’esprit de contradiction et à ma volonté de questionner l’assujettissement pour mieux tendre à l’émancipation. Enfin, particulièrement sensible aux images fragmentaires du passé, j’en prélève la valeur accomplie pour costumer le présent et invoquer la poésie dans laquelle nous nous ébattons au quotidien.